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VIE QUOTIDIENNE
Sélection de textes

 

 

 

AVERTISSEMENTS

Le fait d'avoir sélectionnér un texte et de l'avoir reproduit ici sur ce site n'implique absolument pas d'être forcément d'accord avec tous les autres textes et écrits de l'auteur cité; quoique ça puisse évidemment aussi être le cas.

Réciproquement, le fait pour un auteur d'avoir un texte repris ici n'implique pas forcément que son accord ait été sollicité (dans la mesure où c'était possible) et encore moins qu'il serait ou qu'il est d'accord avec tout ou partie du contenu de ce site.

Ca va sans l'écrire, mais ça va encore mieux en l'écrivant.

 

CODE DE LA ROUTE

Message du 21 Janvier 2002 extrait du forum du très intéressant site Jamanga (www.jamanga.com) et faisant suite à la publication du nombre (tronqué) de tués sur les routes de France en 2001.

Il faut savoir quand même que 46% des tués l'ont été à cause de l'alcool au volant. Or, notre piètre ministre s'acharne à cibler la vitesse et veut nous faire croire, grâce au renfort médiatique, que celle-ci est la cause principale du fléau. Bien sûr, il est bien plus rentable de dépenser l'argent public dans des radars qui verbaliseront automatiquement monsieur et madame tout le monde, que de faire des contrôles d'alcoolémie. De toutes façons, l'Etat est complice dans la consommation d'alcool puisqu'il perçoit des taxes. Il faudrait qu'il soit maso pour déclencher des contrôles plus fréquents, comme à la sortie des boîtes de nuit par exemple : il risquerait de faire chuter la consommation !
Sans vouloir être cynique, je commence à croire qu'en France, nous ne diminuerons jamais ce nombre de tués et de blessés sur nos routes, tout simplement car beaucoup trop de parties y retrouvent leur compte, à commencer par l'Etat

 

 

 

AUTRE EXTRAIT DU MEME FORUM

Voici plusieurs éléments de fonctionnement ,de construction des véhicules et d'infrastructures routières sur lesquels les ministères de l'équipement et des transports auraient pu et peuvent imposer leur volonté par l'application pure
et simple du code de la route .
Leur application simple pourrait sauver des vies et diminuer la gravités des accidents.

1) ALCOOLEMIE
L'article 6 de la loi du 9 juillet 1970 est rédigée ainsi:
"A compter d'une date fixée par un règlement d'administration publique tout conducteur d'un véhicule automobile devra justifier de la possession d'un alcootest."
Ce décret n'a à ma connaissance jamais été appliqué par les différents gouvernements depuis trente.Peut on leur faire porter une part de responsabilité dans certains accidents .
Les automobilistes responsables d'accidents en état alcoolémie forte n'auraient pu ainsi se décharger de leur responsabilité du fait qu'il ne pouvait connaître leurs
états d'alcoolémie.

2) BARRIERE DE PROTECTION.
En effet par expérience personnel je peux certifier qu'il faut absolument éliminer du bord des routes tout verdures et le cas échéant installer des barrières de protections
contre les arbres. L'herbe étant particulièrement glissant une seul roue chevauchant de l'herbe peut faire déraper un véhicule et ainsi l' amener si la voie en comporte à se fracasser contre un arbre.
L'obligation sur toutes les routes de France d'installer des barrières de protection des arbres et de la verdure doit être une priorité.
Quand on voit la magnificence parfaitement inutiles des décors de certains établissements hospitalierset le manque de moyen du personnel hospitalier ainsi que
l'état des routes l'on est amener à se poser des questions quant à la conscience civique de certains élus.

3) CEINTURES DE SECURITES
UN document de l'INSTITUT NATIONAL DE RECHERCHE SUR LES
TRANSPORTS ET LEUR SECURITE ( 94 ARCEUIL ) " La tolérance
humaine aux chocs " de juin 1986 révèle les faits suivants :
La ceinture provoque dans certains cas des défoncements de
la cage thoracique et par la force du choc des traumatismes
aux organes interne.
Une ceinture plus large et ayant un facteur d'amortissement lors de son fonctionnement devrait permettre de diminuer ces traumatismes.
Donc après une étude approfondie du problème l'on devrait voir le ministère des transports obligé les automobilistes a faire l'échange de leur ceintures de sécurités pour une plus protectrice .

4) CHAMP DE VISION DIMINUE SUR BEAUCOUP D'UTILITAIRES.
Méfiez-vous sur route des utilitaires ; J7 ; TRAFFIC; et autres..
Car la plupart ont une très mauvaise visibilité sur la droite "" UN ANGLE MORT D'ENVIRON 60 degrés "" obligeant le conducteur dans certain cas à se lever de son
siège pour visionner le coté droit de la route .Le temps de s’asseoir et de démarrer , vous arrivez et il vous coupe la route. Si cela vous est arriver en tant qu' utilisateur
d'utilitaires et que l'assurance vous a donner tort , faite un procès au constructeur du véhicule qui n'a pas respecter l'article R72 du code de la route : "" TOUT VEHICULE DOIT ETRE TEL QUE LE CHAMP DU CONDUCTEUR , VERS L'AVANT, VERS LA DROITE ET VERS LA GAUCHE , SOIT SUFFISANT POUR CONDUIRE AVEC SURETE "".
Le ministère de l'équipement depuis plusieurs décennies à travers le service des mines fixe les modalités d'application de cet article et ainsi à mon avis peut être
tenu en partie responsable des accidents qui en découlent.Les conducteurs ne pouvant pas ou très mal " s'engager à une intersection qu'après s'être assurer qu'ils peuvent le faire sans danger" comme le stipule l'article 26.1 et l'article 7 du code de la route. Il y a un moyen de pallier à cet état de fait cet d'utiliser si il existe le miroir de courtoisie du pare-soleil passager limitant les risques dus à la non vision d'une bonne partie du champ visuel droit.

5) COMPTEUR DE VITESSE
D'après l'article R 78 du code de la route "1' Indicateur de vitesse:
Tout véhicule automobile doit être muni d'un indicateur de vitesse placé bien en vue du conducteur et maintenu constamment en bon état de fonctionnement.Le ministère de l'équipement et du logement détermine les spécifications auxquelles doivent répondre les indicateurs de vitesse ainsi que les conditions de leur mise en place. "
Hors dans beaucoup de véhicule le compteur de vitesse est placé derrière un volant qui se trouveavoir une taille et une forme (support à la colonne de direction très large) qui cache en partie le compteurSurtout dans les virages.Les personnes ayant à pâtir de cet état de fait sont les nouveaux conducteurs qui ont besoin de contrôler souvent leur vitesse par manque d'habitude ainsi que, lors de campagnes de prévention routière ou même en dehors, les personnes soucieuses de ne pas attraper de procès verbaux ; qui sont souvent des personnes à petits revenus en l'occurrence des personnes âgés qui sont en général déjà diminué quand à la rapidité de réaction physique ( Port de lunettes, Accommodation de la vision etc...)

Une aide sonore par sonorité différente de certaines vitesses clés ( 50 kmh , 90kmh , 130kmh ) et, ou par voyant de couleurs diiférentes ( ex: vert 50kmh , orange 90kmh ,
rouge 130 kmh ) serait facilement et utilement installateur sur les véhicules du parc automobile par une demande du ministère de l'équipement auprès des constructeurs
d'automobiles.

6) FREINS
L'article R 79 du code de la route :" Tout véhicule automobile ou ensemble de véhicules doit être pourvu de deux dispositifs de freinage dont les commandes sont entièrement indépendantes . L'installation de freinage doit être à action rapide et suffisamment puissante pour arrêter et maintenir à l'arrêt le véhicule ou l'ensemble de véhicules circulant en ligne droite." Hors aucun véhicule n'a à ma connaissance aucun moyen de contrôle de l'état des pièces internes du maître-cylindre même lors de contrôles technique qui s'effectuent sans démontages et donc le maître cylindre peut très bien, sur les véhicules d"un certain age ou en cas de défaut autre du
circuit de freinage, ne plus assurer sa fonction ( c'est à dire ne plus actionner le freinage ) il ne restent plus qu'au conducteurs à utiliser le deuxième dispositif de
freinage prévus par l'article R 79 qui se trouve être le frein à main.Hors le frein à main est pour freiner rapidement parfaitement inefficace ,avez vous essayer .
Il y a là un non-respect évident du code de la route.

7) PARE-CHOCS
Une solution reconnue par un ingénieur de l'institut national de recherche sur les transports et leur sécurité pour diminuer de plus de la moitie le nombre de tues et de
blesses graves dans les accidents de la route est la suivante: C'est d'installer un pare-chocs extensible en fonction de la vitesse a chaque extrémité des véhicules servant ainsi d'amortisseurs. Une longueur étendue de 40 cm serait suffisante .peut être légèrement inesthétique mais sans risques pour les véhicules et la conduite. Il

8) PEINTURE DE SIGNALISATION
J'ai personnellement été surpris par une glissade sur de la peinture de signalisation de passages pour piétons mais et c’est le comble j'étais à pieds imaginé le massacre des véhicules à deux roues qui passent sur ces peintures.C'est parfaitement inadmissible et las pouvoirs publics devraient être condamnés au même titre que n'importe quels conducteurs qui enfreignent le code de la route.

9) POSITION DES DEUX PEDALES FREIN ET ACCELERATION
En 1969 deux personnes étudiant les dispositifs de freinages des véhicules mirent en évidence la plus grande rapidité de freinage des véhicules ayant les deux pédalés aux même niveaux par rapport aux véhicules ayant la pédale d'accélérateur plus enfoncée que la pédale de frein .Environ 150 millisecondes de mieux cela représente 6 metres a 130kmh. Mais avec une pédale d'accélérateur plus haute que la pédale de frein la différence est encore plus grande en effet il faut environ 150 millisecondes pour atteindre la pédale de frein celle de l'accélérateur enfonce étant plus proche lorsque l'on accélère . ex: ( DS21 et ID Citroën ) qui avait obtenu le 1er prix de sécurité de l'association de presse (papier) automobile. Alors qu'avec une pédale plus basse que la pédale de frein il faut environ 500 millisecondes pour commencer à freiner donc une différence de 350 millisecondes >> cela représente 17 metres a 130kmh . Cela donne, avec des véhicules qui ont une installation de freinage a action rapide, une chute de la vitesse de choc possible nettement intéressante pour diminuer la force du choc en cas d'accident.Hors comme on peut le constater sur presque tout les
véhicules la pédale d'accélérateur se trouvent de plus en plus basse par rapport
a la pédale de frein.Donc logiquement le ministère des transports aurais du et
devrait imposer aux constructeurs de tenir compte de cette réalité.

10) DISTANCES DE FREINAGE INCONNU DES AUTOMOBILISTES
OBLIGATION DE RENSEIGNEMENT ET DEVOIR DE CONSEIL DES
VENDEURS PROFESSIONNELS. ( Dépendant des articles 1147 et
1615 du code civil.entres autres ) Le fabricant d'un produit doit fournir tous les
renseignements indispensables à son usage et notamment avertir l'utilisateur des précautions à prendre lorsque le produit est dangereux. Le défaut d'information sur les conditions d'emplois du produit et les précautions à prendre prive l'utilisateur du moyen d'en faire un usage correct, conforme à sa destination , de sorte que le
dommage qui a pu en résulter doit être réparé..


LES PERFORMANCES DE FREINAGES N'ETANT JAMAIS COMMUNIQUEES
PAR LES CONSTRUCTEURS DE VOITURES ( Tant de mêtres es pour s'arrreter à partir de telle vitesse et de tel poids dans le véhicule ainsi que de telle condition atmosphérique ) LA RESPONSABILITEE DE CERTAINS ACCIDENTS PEUT LEUR ETRE INCOMBEE. Il en est ainsi des médicaments ( effets secondaires
inscrits sur ou dans les emballages )etc..

 

 

 

Énergie libre et Technologies,
A la Recherche de l'Énergie Libre

Une nouvelle révolution exaltante est en marche. Elle va radicalement modifier nos paysages, notre environnement, notre économie et notre vie. Elle donnera à cha- cun de nous un véritable sentiment d'indépendance. Elle signera la fin d'une poli- tique sous l'emprise du pétrole, et le début d'un nouveau millénaire grandiose, d'une époque où nous disposerons tous de nos propres sources d'énergie illimitées et non polluantes. Toutefois, elle ne viendra pas sans livrer bataille, comme l'his- toire l'a déjà montré. Énergie Libre & Technologies nous donne un aperçu per- spicace des intrigues et des forces en œuvre derrière le mouvement pour l'énergie libre.

 Jeane Manning nous introduit à des inventeurs du passé et d'aujourd'hui, qui s'obstinent à nous dire que nous sommes entourés d'une mer d'énergie, sur la- quelle nous pourrons nous brancher le jour où nous aurons appris les secrets de la nature. La science traditionnelle dit que l'espace est froid et immobile, et que, quelle que soit la nature de l'énergie existante, elle ne peut pas être utilisée. Les innovateurs en nouvelle énergie disent que cette science a tort, et que les recher- ches sont réprimées par l'inertie scientifique et par des intérêts privés. Mais cette répression ne peut pas durer, comme le montre ce livre, car il y a tout simplement trop d'inventeurs près de réaliser des percées avec leurs découvertes révolutionnaires.

 Énergie Libre & Technologies examine les technologies sur lesquelles travaillent ces inventeurs : celles des aimants, ou à l'hydrogène, la fusion froide, les techno- logies hydraulique écologique ou thermique, et caetera… Ce livre traite également des changements auxquels il va falloir opérer pour surmonter les obstacles entre notre présent à vieille énergie et notre futur à nouvelle énergie.

Jeane Manning
C'est une journaliste indépendante, qui, depuis 1981,voyage à travers l'Amérique du Nord et l'Europe, pour rendre compte des technologies en nouvelle énergie. Ses articles et ses essais ont été publiés dans de nombreux magazines traitant de l'énergie ainsi que dans des livres. Elle est aussi membre du Bureau dans deux organisations pour l'énergie libre.

Jeane Manning a obtenu une licence en sociologie à l'Université d'Idaho. Elle a travaillé en tant que journaliste et directrice d'un journal, et a élevé trois enfants. Elle habite aujourd'hui à Vancouver, en Colombie Britannique, au Canada.
(4ème de couverture:) 

ÉNERGIE LIBRE ET TECHNOLOGIES
( titre original : The coming energy revolution )
Auteur : Jeane MANNING
Édition : Louise Courteau éd. Inc., Canada
Diffuseur : DG Diffusion
Prix : 18.29 EUROS
 

 

 

 

LE MARIAGE

Avant-Propos

Parler du mariage, "vaste sujet", comme disait l'autre ! Il faut, pour bien le faire, être un peu "touche-à-tout". Faire de la sociologie, de l'histoire, de la démographie, de la sexologie, de l'éthique, de la théologie enfin, et j'en passe ! Comme je ne suis spécialiste d'aucune de ces matières, vous ne risquez donc pas de vous trouver devant de longs discours ultra-spécialisés et ultra-hermétiques. Vous risquez, par contre, de rencontrer parfois, dans ces pages, des propos un peu trop simplificateurs. Veuillez me le pardonner. Mon but est de vous aider, dans ce temps qui est le nôtre, où tant de "valeurs" sont dépréciées, à y voir un peu plus clair, à mieux comprendre ce qui nous arrive, et surtout, à tenir ferme dans cette existence que nous vivons. Bon courage !

2e séquence - Que de changements !
(février 2002)

Depuis que le mariage est en crise, enquêtes et travaux de toutes sortes se multiplient pour essayer de cerner l'ampleur des changements survenus et de prévoir dans quel sens va continuer l'évolution.
Pendant des siècles (et aujourd'hui encore dans certaines régions du globe), il y avait une seule et unique formule : appelons cela le "mariage traditionnel". Puis, dans nos pays occidentaux, progressivement a vu le jour une autre forme de couple, que nous appellerons le "mariage bourgeois". Enfin, depuis une trentaine d'années, les deux modèles sont mis à mal. Les jeunes en arrivent soit à refuser le mariage, soit à adopter un nouveau modèle que nous appellerons le "mariage-compagnonnage".  Ces trois modèles coexistent, plus ou moins, de nos jours.

1 - Le mariage traditionnel.
Ce modèle date de plusieurs siècles. Concrètement, on trouve, sous le même toit, plusieurs générations, sous l'autorité d'un seul chef de famille : le père, ou le grand père. Le mariage, dans cette conception, est une institution stable, qui fonde l'union des époux. C'est une institution, donc une réalité sociale. Ce n'est pas du domaine du privé. Le mariage est considéré comme indissoluble.
Il n'y a pas d'égalité entre les conjoints. Le mari est le chef. La femme dépend entièrement de lui sur le plan économique. Certes, la femme travaille, mais jamais à l'extérieur. Toujours dans l'exploitation familiale. C'est le lot de 80% de la population rurale en France au XIXe siècle.
Entre les époux règne une grande réserve. Il ne faut pas oublier que depuis l'enfance, les sexes sont séparés, aussi bien à l'école qu'à l'église. D'où, même dans le couple, il n'y a jamais de manifestation publique de tendresse.
Pas question de prendre mari ou femme en-dehors de son milieu social. Le jeune ménage vit sous le même toit que les générations précédentes, formant un groupe familial à l'intérieur duquel les relations sont continuelles.
On entretient de fréquents rapports avec les foyers proches. Pour survivre, le noyau familial est contraint d'entretenir des liens de solidarité assez forts avec l'ensemble de la société qui l'entoure.
Dans certaines classes sociales, notamment les nobles, les cultivateurs, les bourgeois, ce qui est prioritaire dans le mariage, c'est la transmission du patrimoine. Les parents choisissent un époux ou une épouse pour leur fille ou leur fils, non en fonction du sentiment, mais seulement par rapport aux biens à transmettre. On parle de "mariage de raison", ce qui ne veut pas dire que les époux n'arrivaient pas à s'aimer.
Dans cette perspective de la transmission du patrimoine, l'enfant, c'est avant tout l'héritier. Longtemps a subsisté le droit d'aînesse, pour ne pas morceller l'héritage. Sons l'Ancien Régime, l'enfant partageait la vie des adultes, qui lui transmettaient leurs connaissances, leur savoir-faire, leur culture. C'est seulement au XVIIe siècle qu'apparaissent les "petites écoles", qui sont le début de la scolarisation des enfants. Parallèlement, l'enfant va devenir l'objet de la tendresse privilégiée de ses parents, ce qui n'existait pas préalablement.

2 - Le mariage "bourgeois" ou romanesque.
C'est le type de mariage le plus répandu au milieu du XXe siècle. Mais ce style de mariage ne date pas du XXe siècle. Dans une partie de la bourgeoisie, on en trouve les premières expériences au temps de Jean-Jacques Rousseau. Mais ce type de mariage se généralisera en France après la première guerre mondiale. Autrefois, passion amoureuse et mariage appartenaient à deux univers différents et incompatibles. Le sentiment amoureux, d'abord recherché par les classes dirigeantes (et souvent en dehors du mariage) devient l'objectif général et il trouve dans le mariage sa forme normale. On se marie parce qu'on s'aime.
L'institution y tient toujours sa place. Mais ce n'est pas elle qui fonde en premier l'union des époux. Il y a d'abord le sentiment. Ce type de mariage n'est plus considéré comme indissoluble, mais institution et sentiment sont les deux piliers qui lui assurent une certaine stabilité.
Disparaît également l'inégalité entre époux. On commence à partager droits, responsabilités et tâches ménagères. L'homme n'est plus le chef incontesté : la femme tend à le supplanter dans ce rôle. Pourtant, en majorité, ce sont encore les hommes qui assurent les ressources financières du ménage. La femme est avant tout maîtresse de maison. Elle n'a pas de statut propre, elle n'a que celui de son époux. Elle est "la femme de M. Untel".
Il n'y a plus de distance entre époux. Désormais le sentiment est prioritaire. L'idéal rigoriste, pour lequel il ne devait pas y avoir de rapports sexuels avant le mariage, est balayé. On assiste à une rapide libéralisation des moeurs, même dans le mariage.
Avec la diffusion du travail féminin salarié, on assiste à une transformation de la vie de famille. La cellule familiale n'est plus soudée : elle éclate dans la journée. Elle n'est plus une unité de production (sauf à la campagne). Elle est de plus en plus une unité de consommation. En même temps, on assiste à de nombreux autres changements. Avec l'urbanisation, et donc des logements plus exigus, on ne trouve presque plus jamais des groupes familiaux élargis vivant sous le même toit. La cellule familiale réduite aux parents et aux enfants se referme sur elle-même. Elle entretient moins de relations avec le monde extérieur.
La question de la transmission du patrimoine ne compte plus guère dans la formation du couple. Les parents ne se chargent plus de marier leurs enfants : ceux-ci choisissent eux-mêmes leur conjoint. N'est réussi que le mariage où l'amour résiste au temps, demeure toujours aussi spontané, authentique. Il n'est plus question de "devoir" mais de "sincérité". L'enfant reste attendu, désiré, mais pour donner tout son sens à l'amour de ses parents, du couple. On a de plus en plus le souci de sa position sociale. On a le souci de son éducation, et même, pour cela, on consulte le psychologue. Ainsi le nid familial se referme sur lui-même, pour préserver une chaude tendresse entre parents et enfants. C'est comme si les parents, pour vivre heureux, avaient grand besoin de l'affection sécurisante des enfants, cette affection qu'ils donnent eux-mêmes à leurs enfants.
Conséquence : raréfaction des familles nombreuses. Autrefois, l'enfant, dans la famille patriarcale, était source de richesse ; dans la famille "bourgeoise", il coûte cher. Il est une charge de plus en plus grande (encore que pour l'instruction, les soins médicaux, les loisirs, une grosse part de ces charges est assumée par la société.)

3 - Le mariage-compagnonnage.
Et voici que survient, vers les années 1970 en Europe, un nouveau type de mariage, qui est comme une radicalisation du précédent. Ce nouveau type nous arrive des USA, avec des années de retard. Quelques symptomes :
Augmentation considérable du nombre des divorces.
Diminution du nombre des naissances
"Cohabitation juvénile", puis cohabitation à tout âge
L'amour suffit à justifier les relations sexuelles, avant que les relations sexuelles ne se suffisent à elles-mêmes, sans relation avec une idée d'amour.
Le mariage-institution perd de son crédit, mais reste normal pour beaucoup. Seule compte l'affectivité. Le mariage ne relève plus de l'institution, mais de la psychologie.
Avant de passer devant le maire (ce que beaucoup feront un jour) on vit pendant des années un ou plusieurs "mariages à l'essai". Il s'agit de vérifier le sérieux de leur attachement avant tout engagement définitif. On passe insensiblement de la liaison prénuptiale à la vie conjugale. Pour beaucoup, le mariage se réduit à un "mariage à l'essai" supplémentaire. Si les conjoints continuent à être heureux ensemble, il pourra durer.
On cherche une fusion, mais la stabilité de cette union demeure précaire. Elle ne dépend que de la solidité, de la durée du sentiment amoureux. Lorsqu'il faiblit ou disparait, le couple n'a plus qu'à se séparer. Ou alors, dans le meilleur des cas, on consulte des conseillers conjugaux, dont on attend des recettes miracles.
Les conjoints revendiquent une égalité absolue : aucun rôle spécifique pour l'un ou l'autre, d'où indifférenciation des sexes. Mais quand même, la relation mère-enfants est plus forte que la relation père-enfants. Cependant, la vie professionnelle de la femme, qu'il est hors de question de sacrifier à la vie de famille, qui lui assure une indépendance économique, complique les choses : pour elle, il y aura toujours une certaine tension entre foyer et lieu de travail.
Les parents attendent toujours plus de satisfaction de leurs enfants qui devraient être pour eux uniquement source de bonheur. Donc ils redoutent fort les contraintes imposées à leur existence par leur progéniture. On se contentera donc d'un ou deux enfants. Et on compte sur la société pour assumer les fonctions remplies autrefois par la famille. Mais en même temps, cette société est tristement anonyme, déshumanisante, si bien qu'on se méfie d'elle. On n'attend rien d'autre d'elle que des services.

En conclusion. Aucun de ces trois schémas, forcément caricaturaux, n'existe sous une forme absolument pure. Ils peuvent être différents d'un groupe social à l'autre. Mais on peut encore trouver ces trois modèles dans la société actuelle. On ne fait que constater, dans les lignes qui précèdent, le sens d'une évolution. Hier le mariage était le fondement de la société : il avait pour but d'instaurer un système stable d'alliances et d'échanges, bref, de rendre l'homme social. Etrange renversement : le mariage est devenu le lieu par excellence où l'on peut se retrancher des autres. Il est aujourd'hui le moyen de supporter l'absence de vie en société, de sociabilité.

(29 janvier 2002)

http://perso.wanadoo.fr/leon.paillot/Pour__les_nuls_.htm

 

 

 

 

EPISTEMOLOGIE

Le terme d’épistémologie n’apparaît en philosophie des sciences qu’au début du XX ème siècle. C’est une branche de la philosophie des sciences. C’est essentiellement l’étude critique des principes, des hypothèses et des résultats des diverses sciences, destinée à déterminer leur origine logique (entendons non psychologiques), leur valeur et leur portée objective.... Ce discours critique sur l’épistémè* ne porte plus sur la connaissance en général, mais bien sur la connaissance scientifique telle qu’elle s’est historiquement constituée. Contrairement à l’objectif beaucoup plus général des théories de la connaissance, la conception la plus répandue de l’épistémologie surtout en France, veut qu’elle étudie la connaissance scientifique en détail et a posteriori, c’est-à-dire dans la diversité des sciences et des objets qu’elles se donnent. Ainsi définie, l’épistémologie semble cerner un peu mieux son objet à savoir la connaissance scientifique, ses présupposés, ses concepts et ses méthodes. On en revient alors à une question que nous avons évoquée la dernière fois, derrière la diversité des méthodes utilisées par les différentes sciences, y a-t-il une logique de la méthode scientifique qui articulerait le trinôme « recherche-découverte-preuve », comme le pense Karl Popper ? Auquel cas, derrière un apparent pluralisme, il y aurait lieu de retrouver et de défendre un monisme méthodologique à l’aune duquel nous serions en mesure de décerner des labels de scientificité. Dans un tel cas de figure, l’option épistémologique ne se contente pas d’être moniste, elle est aussi normative. Dans ce cas de figure, l’objectif assigné à cette conception de l’épistémologie se restreint puisqu’elle doit s’attacher uniquement aux questions de droit au détriment des questions de fait et donc seulement traiter des problèmes de justification et de validité du savoir. Ou, au contraire, devons-nous considérer, que chaque domaine en se donnant son objet, se donne ou détermine la méthode appropriée à la spécificité de cet objet, c’est-à-dire se donne son domaine de rationalité en en définissant les exigences ? Dans cette optique, on rejette donc a priori le pouvoir de juridiction que s’attribue toute forme d’épistémologie normative. Celle-ci étant considérée comme une recherche stérile des fondements du savoir. Dès lors la tâche n’est certainement pas de justifier la science à l’aide d’une philosophie qui lui serait antérieure, car c’est bien à l’intérieur même des sciences que se posent les problèmes épistémologiques.

*L’épistémè pour les Grecs désignait à la fois la science et la connaissance. Si l’on considère que l’épistémologie, c’est le savoir ou le discours raisonné sur la science, alors ce savoir ou ce discours sont contemporains de la science grecque et de la réflexion philosophique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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