DECHETS
MUNICIPAUX

 

Pour le moins mes relations professionnelles et militantes
n'auraient absolument pas compris que je ne consacre pas
une page spéciale à l'éco-gestion des déchets municipaux
vu mon activité professionnelle depuis Avril 1991

 

ECO-RUDOLOGISTE
PROFESSIONNEL

Je me suis fait dans le microcosme rudérique ou petit monde du déchet (non nucléaire) une réputation réellement nationale (et même internationale durant un certain temps) dont je suis très fier d'emmerdeur, de franc-parleur, d'empêcheur de pseudo-colloquer en rond, de proposeur de néologismes, etc. Et même de vendu aux industriels du déchet, la SITA (la branche déchetd du groupe Suez) tout particulièrement que j'ai accompagnée, de l'extérieur, "pour de l'argent" (sans jamais leur vendre mon âme) dans sa lente évolution non encore totalement terminée vers des pratiques techniques et sociétales plus amicales pour l'Environnement.

Alors que je n'étais pas rudologue puisque n'ayant pas le diplôme de l'Institut de rudologie du Mans fondé par Jean Gouhier et que je revendiquais sulement l'appellation non contrôlée d'éco-rudologiste professionnel (cf ci-après).

Dernières précisions : ayant évidemment dérangé beaucoup en dénonçant les lacunes de l'Administration et des "écolos" (politiques et environnementalistes réunis connus de l'intérieur), il s'avère que depuis l'an 2000 on me confie de moins en moins de missions; mais au moins, non obstant mes lacunes et quelques erreurs regrettables commises dans un environnement plutôt hostile, j'estime avoir fait mon devoir et pouvoir continuer à me regarder dans une glace. A la différence d'autres, pour auant qu'il soit possible d'apprécier objecti- vement leur comportement, qui semblent bien avoir attrapé le SIDA, c'est à dire le Sentiment Injustifié du Devoir Accompli (qui est bien plus morel encore que l'autre).

 

 

FINALITE PROFESSIONNELLE

Dans la mesure où (faire) prendre le réflexe de jeter responsable, devrait logiquement être suivi du réflexe d'acheter responsable, puis du réflexe de produire responsable, puis du réflexe de vivre responsable, puis du réflexe de se sentir responsable de la misère croissante, c'est pour cela que j'éprouve un certain plaisir (et beaucoup de peines !) en me battant - d'abord pour des motivations éthiques donc, et au risque assumé de déplaire, face au SIDA (sentiment injustifié du devoir accompli) en particulier - contre le jeter irresponsable (ou insuffisamment responsable) ...... qui est une suicidaire insulte non seulement à l'intelligence élémentaire de l'homo (vite dit) sapiens sapiens, mais surtout à la sus-dite misère et finalement à l'Amour.

 

 

ETRE CONSTRUCTIF

QUESTION DE FOND

Un rudologue diplômé (de la toute première promotion) , par ailleurs militant vert et environnementaliste ayant posé sur une liste de discussion (cf par ailleurs) une question des plus pertinentes en conclusion d'un propos : "Faut-il , comme en politique , passer par une professionalisation des militants ?"

J'ai esquissé une réponse possible sur la base d'un passé et vécu encore assez rare d'éco-rudologiste professionnel non diplômé (qui s'est formé sur le tas ..... d'ordures)

Le professionnel (du déchet par exemple) de plus ou moins vieille sensibilité environnementale ET le militant (du déchet par exemple) de plus ou moins vieille sensibilité environnementale doivent tous deux avoir l'intelligence et le souci

1/ d'être altruiste

2/ de recueillir des infos contradictoires

3/ de dialoguer ensemble et avec toutes les parties concernées pour obtenir finalement l'équipement et surtout l'ensemble d'équipement le plus (éco)logique possible.

Les difficultés que rencontre souvent le professionnel (du déchet par exemple) de plus ou moins vieille sensibilité environnementale

1/ c'est que le professionnel en général dit "Les écolos ne comprennent rien; et d'ailleurs ils ont tellement de chapelles que je ne sais à laquelle m'adresser pour être efficace"

2/ c'est que le professionnel (du déchet par exemple) de plus ou moins vieille sensibilité environnementale est obligé de reconnaître le bien fondé (même relatif) de l'affirmation précédente

3/ c'est que le professionnel (du déchet par exemple) de plus ou moins vieille sensibilité environnementale passe pour un vendu auprès de ses relations environnementalistes (assoss) et écologiques (partis politiques)

4/ c'est que le professionnel (du déchet par exemple) de plus ou moins vieille sensibilité environnementale a ce douloureux privilège de devoir se positionner entre les deux; mais lui seul doit assumer cette situation que lui reproche - parfois la cigarette au bec l'opposant pur et dur qui est ou se dit - nuance importante - "écolo".

Le professionnel (du déchet par exemple) de plus ou moins vieille sensibilité environnementale ne peut à la fois sans argent au départ et sans être rémunéré ensuite avoir accès aux contacts et aux intentions "du salaud d'industriel pollueur qui ne pense qu'à faire du fric en achetant les élus". Même des militants environnementalistes éco-défendables et pondérés, tout en étant évidemment très exigeants, ne peuvent, sauf miracle, avoir l'espoir d'influence que peut avoir le prestataire de service (d'un industriel ou d'un élu) professionnel (du déchet par exemple) de plus ou moins vieille sensibilité environnementale. Mais par contre ils peuvent aider le sus-dit professionnel à convaincre l'industriel ou l'élu d'améliorer son projet.

Et ce n'est pas forcement par une opposition absolue pure et dure, mais plutôt par la démonstration que les militants connaissent bien le dossier (dont le dernier état de l'art de la technique) et se montrent à la fois exigeant "à la limite du raisonnable et/ou du budgétairement possible".

Dernières précisions : pour des raisons de concurrence, l'industriel consciencieux - pas forcément "écolo", mais qui aime chercher - peut cacher des progrès techniques fiables qui marcheront effectivement ET dont la connaissance satisferait les militants environnementalistes. Et ça il arrive que le professionnel (du déchet par exemple) de plus ou moins vieille sensibilité environnementale en soit a courant, mais soit tenu par le secret professionnel.

Il arrive aussi que l'industriel sait qu'il peut faire et donc fera mieux que ses engagements écrits contractuels, mais qu'il se laisse une marge de manœuvre « au cas où » pour ne pas être attaquable. Une esquisse d'attitude responsable : intéresser réglementairement et officiellement l'industriel au dépassement de ses engagements contractuels.

Il arrive que ce soit les élus qui refusent de faire plus, au grand regret de l'industriel qui y gagne relativement moins, mais qui surtout parfois voudrait pouvoir démontrer (avec l'argent du contribuable !) publiquement qu'il est le plus performant et donc que d'autres élus doivent plutôt faire appel à lui. Ce n'était qu'une esquisse de réponse offerte à la discussion.

NB. Quand pour en avoir fait partie le professionnel (du déchet par exemple) de plus ou moins vieille sensibilité environnementale connait sait

1/ les faiblesses que cache l'inexistence de la commission Déchets des verts

2/ les lacunes et dysfonctionnements divers de la commission Déchets de FNE

3/ les graves insuffisances de ce qui fait vaguement fonction de vague commission Environnement de l'UFC-Que choisir, sans parler de la non -représentativité de ceux qui s'expriment dans :les tribunes de colloques au nom des départments Consommateurs des syndicats ouvriers, il s'explique aisément toute la gabegie et toutes les bonnes occasions de bien faire lamntablement ratées des dix dernières années au point de vue dys-gestion des résidus municipaux.

 

 

Début 2002

CE QUI RESTE A FAIRE

 

Les collectes des déchets seraient plus rationnelles et moins coûteuses pour le contribuable si les collectivités se décidaient à pousser d'abord, puis à obliger ensuite après expérimentation à jeter le plus aplati et le moins mouillé possible.

 

"Elimination des ordures ménagères"

LE BOULOT DES ELUS LOCAUX

A écouter certaines (élus de) collectivités plus ou moins grandes pour ce qui est de leur gestion des résidus municipaux "On a donné. Soufflons un peu. Place à d'autres problèmes".

Or, à n'en pas douter quand on vit les yeux bien ouverts, cet état d'esprit est surtout révélateur d'une grave maladie encore peu connue et donc peu conscientisée, le SIDA, c'est à dire le Sentiment Injustifié du Devoir Accompli, dont on peut affirmer qu'il fait, dans le monde entier et pas seulement pour ce qui concerne les déchets, encore plus de dégâts que "l'autre" dont ne saurait évidemment se moquer des millions de drames qu'il engendre.

A un élu plus ou moins (auto)satisfait, en 2002, on peut poser les questions suivantes :
1/ Avez-vous le souci d'utiliser des mots et des nombres pesés et nuancés quand vous parlez d'éco-gestion de vos résidus municipaux (plutôt que d'élimination de vos ordures ménagères), voire de ré-écrire vos documents de communication " ?

2/ "Avez-vous consacré un nombre de pages suffisantes sur votre site Internet municipal à la communication actualisée à propos de votre politique de gestion rudérique (c'est à dire des déchets) avec, en particulier, les tableaux de performances du recyclage et de la dépollution des fumées de votre éventuelle usine d'incinération ?

3/ "Avez-vous fait récemment analyser votre gisement en au moins cinq catégories de "producteurs" : habitats dits horizontaux, habitats dit verticaux, activités de service marchands, activités de services non marchands (écoles, administrations, etc.), voiries,
marchés et espaces verts, avec définition d'une communication et surtout d'une stratégie différente pour obtenir un taux de recyclage réalistement optimum pour chacune de ses catégories considérées respectivement par réalisme ?"

4/ "Considérant l'impact sur la "production" de déchets, avez-vous "écologiser" les pratiques d'achats et de consommation du personnel municipal – en exemple pour les services préfectoraux dont vous gérez aussi peut-être les résidus - tels la privilégisation des produits
incluant des matières premières subtitutives (mal dites secondaires), et tout particulièrement le papier dit recyclé, ou encore l'emploi systématique du recto-verso, etc. ? "

5/ "Avez-vous crée une commission locale (puis départementale) de réflexion sur la prévention/réduction à la source composée d'élus, de fonctionnaires territoriaux et "préfectoraux", de représentants des associations de défense de l'environnement ainsi que des consommateurs, de commercialisateurs de biens divers et enfin de distributeurs de publicités, en ne reportant pas la charge de ce sujet sur nos parlementaires nationaux qui, par définition
sont d'abord des représentants des électeurs et jeteurs locaux à côté desquels ils sont sensés vivre ….. au moins le dimanche ?"

6/"Avez-vous transformé votre déchèterie (seul orthographe académique !) locale ou syndicale – en supposant qu'elle mérite ce nom - , en éco-déchèterie, c'est à dire en lieu où on se donne
les moyens de mélanger le moins possible les apports afin de pouvoir restaurer/réutiliser (d'abord) ou recycler (ensuite seulement) le plus possible et donc mettre – progressivement, mais aussi vite que souhaitable - le moins possible en traitement thermique ou en dépôt
rudérique (ou "décharge nouvelle") ?

7/ "Avez-vous (donc) ouvert, éventuellement en liaison avec d'autres "petits" syndicats intercommunaux, une recyclerie, c'est à dire un lieu où, pour le moins, car la recyclerie devrait aussi s'occuper des RIC (réemployables industriels et commerciaux), on restaure ce qu'on a "détourné" des bennes de déchèterie ou des collectes d'encombrants et où on le vend dans un hall ouvert plusieurs jours par semaine, non seulement en créant quelques emplois, mais encore en cessant ainsi d'insulter l'intelligence et la misère dans la gestion de ces catégories de résidus de notre société de dys-production, de dys-consommation et de dys-communication ?"

8/ "Avez-vous prévu non seulement une réflexion/action sur le mode de taxation du service très mal dit d' "enlèvement des ordures ménagères", mais encore des allégements financiers pour ceux qui jettent séparativement bien et/ou des sanctions négatives dissuasives pour ceux qui jettent séparativement mal leurs "cinq matériaux" ?

9/ "Avez-vous fait plus qu'encourager le compostage à domicile ou en lotissement (sous contrôle d'une classe) pour ceux de vos "cher-z-asministrés"qui ont un jardin ?

10/ "Avez-vous efficacement fait prendre conscience à vos "cher-z-administrés" que, non seulement certains produits d'entretien sont efficacement remplaçables par moins agressifs
pour l'environnement, mais encore que ni l'évier, ni la cuvette des toilettes, ni le caniveau ne sont des poubelles sous peine non seulement de surcharger la station d'épuration, mais encore
de rendre très coûteuse la gestion de ses boues ?"

11/ "Si, faute d'opter pour une mise en dépôt rudérique (très mal dit "décharge") géré selon l'état de l'art, vous devez encore faire ou "suivre" un choix pour le traitement thermique de vos irrecyclables combustibles (alors qu'ils ne le sont pas tous), vous êtes vous informés
objectivement sur toutes les techniques disponibles, y compris les diverses techniques de thermolyse ou de pyro-traitement ?"

"Tout cela coûte" ? Evidemment. Mais non seulement on dit depuis longtemps que "gouverner, c'est prévoir", mais encore les matières premières, l'eau et l'énergie, ça coûte aussi aujourd'hui et demain aux générations futures qui devront assumer "nos" impérities et autres incuries, avec "nos" auto-satisfactions. Et les conflits mondiaux, liés en grande partie aux fossés croissant entre les scandaleux gaspillages – en déchèteries en particulier - du "Nord" et la scandaleuse misère du "Sud" et à l'exploitation "mondialiste" des matières premières de ces pays , coûtent aussi; même s'ils enrichissent les marchands d'armes et font travailler des citoyens du pays qui est précisément en quatrième position mondiale en fait de vente d'armes, mais qui consacre encore si peu pour se payer des fonctionnaires de l'Environnement et des salariés de l'ADEME en nombre suffisant pour qu'on puisse enfin, un jour, éco-gérer nos résidus. Parce que, non, ce n'est vraiment pas encore majoritairement le cas … même si vous pouvez – louable exception - honnêtement répondre par l'affirmative à la quasi-totalité des questions ci-dessus évidemment.

 

 

Face à un projet de création d'outil de gestion de déchets

UNE ATTITUDE ECO-RESPONSABLE

Force est d'admettre que l'attitude des militants environnementalistes ou écologistes, et a fortiori celle des riverains parfois vite qualifiés comme tels par la presse, face à un projet de création ou d'extension d'un outil de gestion des résidus muni- cipaux, n'est pas toujours responsable et éco- défendable. Même si quasi-personne n'a, a priori du moins, envie d'avoir un "CVE " (centre de valorisation énergétique ou incinération !) ou un " CSRU " (centre de stockage de résidus ultimes ou décharge !) pour horizon ou comme voisin. Il n'y a pourtant pas deux stratégies réalistes et respon- sables pour un environnementaliste sérieux ou un écologiste pas encore " démago-électoraliste ".

La première chose à faire, c'est d'acquérir au plus vite, si ce n'est récemment fait, une culture " rudérique " (sur les déchets ... et leurs outils de gestion) suffisante, en ne se contentant pas des documents officiels, fussent-ils de l'ADEME (qui manque d'argent et d'effectif), qui laissent trop souvent à désirer pour diverses raisons. Mais en ne se limitant pas non plus à des textes d'associations nationales qui peuvent également présentés de graves défauts de qualité ou d'inobjectivité criante ... pour les professionnels (néanmoins) de sensi- bilité écologique avérée qu'on peut (aussi) essayer de consulter.

La seconde chose à faire, c'est de s'informer au maximum sur la nature exacte du projet (ce à quoi les autorités locales, voire l'industriel) peuvent parfois essayer de faire obstacle) et, tout parti- culièrement, sur la composition détaillée en poids, en volumes, en toxicités potentielles, voire en siccités si utile, non seulement des diverses sources de gisements (foyers, administrations, voiries, commerces, industriels banals), mais des divers composants de ces diverses sources en cause ; non seulement la composition estimée à ce jour ou au jour de l'inauguration, mais dans 3, 6, 9 ans, etc., soit toute la durée de fonctionnement prévue de l'installation. Ce sera rarement après de réels efforts méticuleusement programmés de réduction /prévention à la source, mais encore sur la base d'une connaissance prospective des composants malheureusement souvent ..... inconnue ; ce qui est déjà un très mauvais point pour " ceux d'en face ", vu qu'il sera toujours logiquement question d'un dimensionnement judicieux sur la base d'une connaissance relativement indispensable de l'évo- lution de la masse à gérer ; à part, jusqu'à un certain point, pour les " décharges " qui, elles, ne seront pas forcément toujours des " poubelles de l'Europe ", a fortiori accueillant des déchets alle- mands hospitaliers et/ou radio-actifs en douce à 5 heures du matin, selon le cliché classique.

A défaut donc de l'avoir dès le départ, il faut exiger le tableau évolutif le plus réaliste et objectif possi- ble de cette composition ; tout comme il faut véri- fier que le bureau d'études ou le fonctionnaire territorial ou le contractuel ou éventuellement le DDE chargé du travail connaît bien et à bien fait connaître objectivement et contradictoirement à ses élus toute la palette des outils disponibles pour traiter le problème.

La troisième chose à faire est de rédiger une probablement justifiée contre-proposition crédible et réaliste dont un candidat à la réalisation du projet ne pourra pas dire aux élus à juste titre " Ces écolos n'ont rien compris. La réalité légale (rarement éco-satisfaisante), technique (dont certaines améliorations sont peut-être expéri- mentées en secret) ou financière (avec la fragilité de promesses de l'Etat), c'est incontestablement çà, et pas ce qu'ils affirment ".

Le quatrième chose à faire est de diffuser ce contre-projet bien argumenté - sur PIR (papier issu de recyclage) évidemment ! ! ! - aux élus, ceux de l'opposition en particulier ; mais ces derniers peuvent l'être à un certain niveau (municipal), et plus à un niveau " supérieur "(syndical). Avec information également des médias (la pire et la meilleure des choses ! ! !), ainsi que directement d'un certain nombre de non-élus locaux vecteurs d'opinion (dont les professions de santé qui peuvent aussi parfois se planter lamentablement par igno- rance de la technique ! ! !), sinon à beaucoup plus de gens " bénéficiaires " au moins théoriques de l'outil projeté. Sans oublier le Préfet et ses services.

La cinquième chose à faire est de solliciter et d'essayer d'obtenir des élus ou de leurs " chargés de mettre en œuvre " une analyse critique solide (mais néanmoins encore critiquable) de votre contre-projet.

Quand ces cinq étapes auront été, avec succès, méthodiquement mises en œuvre avec les moyens du bord, mais impérativement sans agressivité, la sixième chose à faire dépendra alors probablement, d'une part, du projet et, d'autre part, du contexte local. Elle n'est donc plus réalistement explicitable succinctement ici .

Une chose est certaine : on peut parfois " gagner " (au sens d'empêcher) contre un projet sur la base d'arguments totalement irrationnels et purement nymbyistes. On peut aussi " gagner " sur une question de forme sur le plan juridique, mais ce peut-être aussi au dépens de l'Environnement, parce que pendant le ralentissement ou l'anéan- tissement d'un projet éco-défendable la pollution continue. Mais en général le projet des élus ou de l'industriel (selon le cas) tient compte de la loi, sinon d'une circulaire ministérielle qui n'a pas force de loi, avec, en particulier, le respect au moins théorique des normes.

Par contre ce qui sera probablement plus préci- sément contestable, à juste titre, ce sont les aspects de " leur " projet qui sont le fruit de clichés ou d'approches officielles peut-être " surannées " de fait non fondées ; tant sur un plan statistique (trafic inclus) et écologique (santé incluse) que sur un plan économique ou même pratique, faute de vrai bon sens suffisamment prospectif. Et là il y a de quoi " éco-gagner ", même si le projet s'avère effecti- vement pas trop mauvais au départ, parce que nécessaire en soi pour l'intérêt général bien compris.

Quoiqu'il en soit, face à un projet de " traitement thermique ", non seulement il sera peu probable que le besoin (donc le dimensionnement) aura été suffisamment cerné (ce qui n'est pas grave pour une mise en " décharge "), mais encore il n'est pas toujours sûr que le probable regroupement de tonnages sera justifié, même si on fait pour cela appel au train ou à la péniche. Et il n'est pas sûr non plus qu'on fera appel à la technique la plus récente et qu'on fera préalablement tous les efforts réalistement (donc économiquement) possibles pour limiter, outre le tonnage, le taux d'incombus- tibilité, l'humidité et la toxicité potentielle des entrants.

Face à un projet de " centre de stockage ", les deux points-clés sont la circulation des camions hors villages (si on ne peut vraiment pas ou s'il serait irrationnel de faire appel au train ou à la voie d'eau) et la seconde géo-membrane (à obtenir, même si la loi ne l'impose pas). L'éventuelle amé- lioration de la qualité de la " protection passive " (l'argile) et la pose des deux géo-membranes devant être surveillées de très près ; tout comme les bureaux chargés de la vérification qui peuvent s'avérer " conciliants " quelle que soit la répu- tation qu'ils prétendent avoir ou qu'on leur confère.

Conclusion .... provisoire En défenseur sérieux et éco-constructif de l'environnement, ne soyons pas naïf face à un projet, mais soyons d'abord aussi crédible qu'exigeant, en démontrant, de diverses manières que nous - les " pas a priori pour " ! ! ! - faisons déjà l'effort exemplaire de produire le moins de déchets possibles et de permettre un recyclage maximum de nos propres résidus. Puis, si le projet s'avère utile ou inévitable, exigeons très vite un Comité de surveillance, plutôt qu'une CLIS (sous sa forme légale actuelle - fin 1999 - très insatisfaisante) dans lequel les non élus, non fonctionnaires, et non industriels évidemment détiendront au moins 45 % des sièges, avec des suppléants prévus et présents silencieux (pour pouvoir mieux suppléer en cas de besoin).

On aura compris que tout cela est un fruit faillible et améliorable (mais) d'un vécu tout de même assez rare et exceptionnel de militant et de professionnel indépendant réunis depuis 1988.

 

RESTE A FAIRE

A toutes celles et tous ceux qui, à titre d'élus, de fonctionnaires, de professionnels ou de militants, estimeraient que pour ce qui est de l'éco-gestion des résidus municipaux, il n'y a plus grand chose à faire, révélateur d'un grave SIDA (Sentiment injustifié du Devoir Accompli), je propose de s'interroger le plus objectivement possible sur le bien fondé des objectifs suivants :

1/ une plus rationnelle et didactique utilisation des justes mots et des justes nombres, ce qui laisse énormément à désirer dans le microcosme rudérique ou petit monde du déchet, y compris sous des plumes ou sur des lèvres officielles, avec de très nombreuses et regrettables conséquences pour l'Environnement et les environnés.

2/ la prévention/réduction à la source, en commençant par la non existence, puis par la préférence à l'achat de produits à base de matières premières substituées, et en particulier par l'utilisation symbolique mais néanmoins ou pour celà à généraliser , par delà les mauvaises excuses, du papier tête de lettre et des cartes de visite à base de fibres cellulosiques de récupération.

3/ le compostage décentralisé à domicile qui réduit la charge de la collectivité et l'imposition des contribuables, tout en les responsabi- lisant et en améliorant les traitements de la masse restante des réel- lement irrecyclables.

4/ la généralisation du concept de recyclerie consistant à mieux gérer pour en favoriser la réutilisation après éventuelle restauration les encombrants de déchèteries et de domiciles, les RIC (Ré-employables industriels et commerciaux) et les décharges sauvages pour le moins, en commençant par permettre à un maxi- mum des insuffisantes déchèteries d'obtenir en le méritant réellement le label "éco-déchèterie ".

5/ la réhabilitation de l'image de marque des sites de dépôts rudé- riques (mal dit CET, et encore plus mal dit décharge), en s'appuyant en particulier sur une double géomembrane pour ce qui est des nouveaux casiers ou des nouveaux sites.

6/ l'obtention d'un nouvel article de loi permettant une refonte totale du concept légalisé de CLIS (Commission locale d'information et de surveillance) dont le législateur n'a vraiment pas à être fier, lui qui n'a même pas fait le lien, malgré sa mythique sagesse, entre les associations de défense des consommateurs (à cultiver comme les associations de défense de l'environnement) et l'éco-gestion des résidus municipaux.

Il y a de quoi faire !

 

 

 

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